TEP-IRM en neuro-oncologie : premier retour d’expérience dans la pratique clinique - 02/05/16
Résumé |
Objectifs |
L’imagerie hybride TEP-IRM cérébrale permet, en une seule session d’examen, d’étudier de façon combinée et optimale le profil métabolique en TEP, l’extension anatomique, la perfusion et la cellularité tumorales en IRM 3T des tumeurs cérébrales. L’analyse combinée des différents marqueurs d’imagerie est optimisée, compte tenu de leurs acquisitions simultanées permettant de s’affranchir des problèmes de recalage spatial et d’éventuelles variations temporelles. Notre objectif est d’évaluer la faisabilité et l’intérêt potentiel en pratique clinique de la TEP-IRM dans les cas difficiles de diagnostic différentiel entre progression tumorale et radionécrose en neuro-oncologie.
Matériels et méthodes |
Entre décembre 2015 et janvier 2016, 8 patients (56±14ans) suivis pour des tumeurs cérébrales malignes antérieurement traitées et présentant une prise de contraste équivoque en IRM (1 médulloblastome, 4 glioblastomes, 2 gliomes mixtes anaplasiques et 1 métastase cérébrale d’un cancer du sein) ont été adressés en TEP-IRM au FDG (n=6, 200 MBq) ou à la FDOPA (n=2, 150 MBq) pour le diagnostic différentiel entre progression tumorale et radionécrose. Les acquisitions ont été réalisées sur une TEP-IRM TOF 3T Signa GE, à 1h et 4h post-injection pour la TEP-FDG et 20min post-injection pour la FDOPA. Les images TEP étaient reconstruites avec un algorithme itératif incluant correction de résolution spatiale et temps de vol. La correction de l’atténuation était basée sur un atlas TDM.
Résultats |
Le protocole d’examen consistait en une acquisition simultanée de la TEP et d’une IRM comportant les séquences 3DT1 SE sans et après injection, 3D Flair, diffusion, perfusion, SWAN, ASL et spectroscopie, d’une durée totale de 30minutes. La qualité du contraste tissulaire, la sensibilité, la résolution spatiale en TEP-IRM étaient cliniquement satisfaisantes. Sur les 8 patients, 6 résultats étaient concordants en TEP-IRM : 3 évocateurs de poursuite tumorale évolutive associant un hypermétabolisme pathologique, une hyperperfusion et/ou une hypercellularité et 3 évocateurs de radionécrose. Dans les 2 autres cas, l’hypermétabolisme était considéré comme douteux car modéré en TEP-FDG alors qu’il existait une progression morphologique en IRMn, néanmoins sans hyperperfusion.
Conclusions |
Notre expérience confirme la faisabilité clinique de la TEP-IRM et la très bonne qualité des images TEP et IRM 3T en neuro-oncologie. Elle montre le potentiel de cette imagerie hybride dans la caractérisation phénotypique de l’évolution tumorale après traitement. L’étude simultanée des différents éléments morphologiques et métaboliques apportés pourrait permettre d’obtenir une meilleure précision.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : 18F-FDG, Neurologie, 18F-FDOPA, IRM, Oncologie
Plan
Vol 40 - N° 3
P. 178 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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